Chef-de-baie

La construction d’une tour côtière

La première batterie édifiée sur cette plage date de 1627, pendant le siège ordonné par Richelieu. Elle permettait de commander l’accès au port. En 1697, à la fin de la Guerre de la Ligue d’Augsbourg, François Ferry souhaite renforcer la batterie ancienne alors qu’il est chargé du chantier de rénovation des défenses de La Rochelle. Vauban s’y oppose. Il faut attendre 1703 pour voir un nouveau projet, réalisé par l’ingénieur Rousselot, d’après le dessin original de Vauban. Il consiste en la construction d’une redoute, véritable réduit défensif composé d’une tour centrale carrée à deux niveaux, dont le rez-de-chaussée voűté sert de citerne et de magasin. Sur chacune des faces, un unique mâchicoulis sur arc assure le flanquement du pied d’escarpe.

De nouveaux bâtiments aux XIXe et XXe siècles

Un corps de garde défensif modèle 1846 est construit en avant de la tour. Le dispositif est complété peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale par quatre emplacements pour canons de 240 mm et d’une soute à munitions modernes. Alors que le site est intégré dans le Mur de l’Atlantique, des bunkers et des baraquements sont ajoutés par les Allemands. Chef-de-Baie est à la Libération occupé par la Marine Nationale.

Chef-de-baie

Chef-de-baie
46° 9' 14.5642" N, -1° 12' 8.6861" E

Type
tour côtière
Ingénieurs
François Ferry, Sébastien le Prestre de Vauban, Christophe Rousselot
Département
Charente-Maritime
Région
Nouvelle-Aquitaine
Bibliographie
  • D’AUNAY (A.), Vauban, génie maritime, Paris, 2007, éd. Gallimard.
  • DEQUESNES (R.), FAILLE (R.), FAUCHERRE (N.) et PROST (P.), Les fortifications du littoral, la Charente maritime, Chauray, 1993.
  • LE BLANC (F Y), FAUCHERRE (N.), La route des fortifications en Atlantique. Paris, 2007.
Vue aérienne de la côte de Chef de Baie, GoogleEarth, 08/08/2010.