Entrevaux
Entrevaux de l’Antiquité au XVIIe siècle
Site occupé depuis les Celtes, la ville d’Entrevaux n’apparaît que sous les Mérovingiens sur la rive droite du Var. Au Xe siècle, la nécessité de défendre la ville conduit à son déménagement le long de la rive gauche et à son installation sur l’éperon rocheux qu’elle occupe encore aujourd’hui. La ville se développe progressivement et est intégrée au territoire français sous l’impulsion des barons de Glandèves. Assiégée et conquise par les troupes de Charles Quint en 1536, ce n’est qu’en 1542 qu’elle redevient française et acquiert son statut de ville royale. Les fortifications médiévales et le château installé sur le sommet de l’éperon sont renforcés. Cependant, les premiers chantiers de grande ampleur se déroulent sous Louis XIII. En 1624, Richelieu renforce l’enceinte et transforme le château en une véritable citadelle. Ces travaux s’achèvent en 1628 par la construction d’un pont fortifié.
Les interventions des ingénieurs à Entrevaux depuis le règne de Louis XIV
En 1690, la Guerre de la Ligue d’Augsbourg et la menace savoyarde incitent Louis XIV à renforcer les défenses d’Entrevaux. Sous la direction de Vauban, l’ingénieur Antoine Niquet, directeur des fortifications de Provence, est délégué sur place. En 1691, sur les conseils de Vauban, il renforce les trois portes de la ville par l’ajout de ponts levis et de tours. Devant la porte Puget, la plus vulnérable, il construit un ouvrage à corne et des tours bastionnées semi-circulaires. Pour terminer, il relie la citadelle à la ville en construisant un chemin protégé de murailles et équipé de tourelles. En 1693, Vauban ajoute deux tours supplémentaires à l’enceinte. En 1704, la ville résiste à une tentative d’invasion piémontaise. Les travaux sont achevés deux ans plus tard. En 1708-1709, l’ingénieur de Langrune édifie deux fortins, le fort Pandol et le fort Langrune, permettant de renforcer l’accès au chemin de la citadelle côté ville. Sous la Monarchie de Juillet, des travaux sont effectués sur l’enceinte en amont du pont ainsi qu’à la citadelle.
Entrevaux
Entrevaux
43° 57' 9" N, 6° 48' 49" E
- BORNECQUE (R.), FAUCHERRE (N.), La route des fortifications dans les Alpes, Paris, 2006.
- BORNECQUE (R.), Vauban et les Alpes, Saint-Léger-Vauban, 1995.
- BORNECQUE (R.), « La fortification classique de montagne (à l’aide d’exemples pris dans les Alpes) » in Vauban et ses successeurs en Briançonnais, Paris, 1995, p.23-46.
- CROCHET (B.), RIVET (G.), Vauban et son héritage, Guide des forteresses à visiter, Rennes, 2014, p.75-76.
- Ouvrage collectif, Vauban et ses successeurs dans les Alpes de Haute-Provence, Paris, 1992.