La Rade
La construction du fort de la Rade
L’île d’Aix reçoit ses premières défenses modernes en 1672. Une batterie de quelques pièces est construite par la Marine à la pointe Sainte-Catherine au sud de l’île, dont il ne subsiste rien. Douze ans plus tard, l’ingénieur François Ferry propose la construction d’un fort plus important, doté d’une tour réduit. Ce projet est amendé par Vauban. Cette tour réduit est protégée du reste de l’île par un front en tenaille formé de deux bastions à orillons et un réduit de gorge précédé d’une demi-lune et d’un fossé. L’ouvrage militaire se double d’un programme d’urbanisme : les habitants de l’île sont regroupés dans un bourg radioconcentrique, clos par une enceinte précédée d’un fossé. L’ensemble des chantiers est abandonné en 1693.
Le fort de la Rade du XVIIIe au XXe siècle
Les chantiers ne reprennent qu’en 1756 sous la direction de l’ingénieur Ricard, directeur des fortifications d’Aunis et de Saintonge, sur ordre de Louis XV. La Guerre de Sept Ans n’en permet pas l’achèvement. En 1757, l’île d’Aix est prise par les Anglais et la tour réduit est démolie. Vingt-deux ans plus tard, Montalembert construit un ouvrage de bois qui résiste à un siège anglais. De cet ouvrage, il ne subsiste plus qu’une demi-lune et le tambour d’entrée de la porte. Le reste est démoli sous la Restauration.
Il faut attendre la fin du XIXe siècle pour que l’île d’Aix dispose d’une défense cohérente. Napoléon Ier ordonne de renforcer les défenses de l’île, projet que la Monarchie de Juillet (1830-1848) concrétise et qui s’achève au début du XXe siècle.
La Rade
La Rade
46° 44.4226" N, -1° 10' 23.3789" E
- LE BLANC (F Y), FAUCHERRE (N.), La route des fortifications en Atlantique. Paris, 2007.
- D’AUNAY (A.), Vauban, génie maritime, Paris, 2007.
- DEQUESNES (R.), FAILLE (R.), FAUCHERRE (N.), PROST (P.), Les fortifications du littoral, la Charente maritime, Chauray, 1993.