Port-Vendres
Une ville devenue française
D’origine antique, Port-Vendres est au XIIIe siècle un port important du royaume de Majorque. La ville devient française en 1659 suite au traité des Pyrénées. Cependant, la proximité de Collioure n’incite pas à y réaliser de chantier important. Le chevalier de Clerville propose dans les années 1660 d’y réaliser un important port-arsenal mais le projet n’aboutit pas.
Vauban à Port-Vendres
En 1679, Vauban visite Collioure et Port-Vendres. Il élabore un projet de port militaire couplé à un important projet urbanistique : raser Collioure et transférer sa population à Port-Vendres. L’ingénieur Rousselot ne réalise que de petites fortifications en 1693. Trois redoutes assurent la défense du port : les redoutes du Fanal, de Béar et de la Presqu’Île.
Port-Vendres du XVIIIe au XXe siècle
Ce n’est que pendant le règne de Louis XVI que le Comte de Mailly, lieutenant-général du Roussillon, accomplit le projet urbanistique de Vauban. Un important quartier est créé avec, comme point central, un obélisque à la gloire du roi. Une caserne en forme de fer à cheval est également construite. En 1883, il est décidé de défendre également Port-Vendres, côté terre, avec la construction du fort du cap de Béar et de cinq batteries : de la Galline, de Taillefer, de Cinq Cent, du Pré et des Gascons. Des blockhaus sont construits par l’occupant allemand en 1942-1944.
État actuel
Les remparts urbains ont été démolis au XIXe siècle. Les redoutes du Fanal et du Béar ont été conservées. La redoute du Béar abrite un musée consacré à l’Algérie française de 1830 à 1962 et la stèle originale de Sidi Ferruch en Algérie. La redoute est inscrite à l’inventaire des Monuments historiques en 1933.
Port-Vendres
Port-Vendres
42° 31' 8" N, 3° 6' 21" E
- AYATS (A.), Les fortifications de Vauban. Découverte guidée en pays catalan, Canet, 2007.
- FAUCHERRE (N.), La route des fortifications en Méditerranée, Paris, 2007.