Sisteron

Historique et description

Site occupé depuis 4000 ans, Sisteron est un point de passage obligé entre le Dauphiné et la Provence. Situé dans un coude de la Durance, inséré dans une clue, l’endroit stratégique nécessite la présence d’une forteresse. La ville est fortifiée depuis le Moyen Âge. La première citadelle date de 1589. Le capitaine protestant Jehan Sarrazin en dresse les plans. Elle est dotée de deux fronts bastionnés : le premier au sud est tourné sur la ville et englobe la porte, le second à l’ouest est tourné vers l’est. Le reste de l’enceinte se compose d’un mur à contreforts flanqué d’échauguettes rondes à cul-de-lampes en quart-de-ronds. Des casernes, une poudrière et une chapelle occupent l’intérieur, qui est séparé des fronts bastionnés par un redan. En 1611-1612, Jean de Bonnefond, ingénieur du roi Henri IV, effectue des modifications. La citadelle est partiellement abandonnée au cours du siècle ; un mémoire de 1691 par l’ingénieur Du Cairon, au début de la Guerre de la Ligue d’Augsbourg, la décrit en ruines.
Le 21 décembre 1692, Vauban visite Sisteron. L’ingénieur Niquet réalise un projet au même moment, que Vauban approuve : ce projet consiste à élargir l’ouvrage à corne de la citadelle. Cependant, les chantiers se limitent à une simple rénovation des ouvrages existants car Sisteron n’est pas une place de première ligne.
Au XIXe siècle, la Restauration accorde davantage d’attention à la citadelle de Sisteron en raison de la menace austro-sarde. La citadelle reçoit une rénovation complète et un remaniement de ses portes.