Restauration des toitures des casernements du fort du Randouillet, Briançon

Ville de Briançon - 2012-2014

Présentation

L’une des caractéristiques du fort du Randouillet, situé sur un rocher étroit et escarpé, est son ampleur cumulée à son dénivelé d’une centaine de mètres. Les diverses constructions qui constituent ce site ont été bâties selon les exigences de l’architecture militaire de l’époque, et les contraintes du site. Cela produit une organisation complexe sur trois niveaux, similaire à celle d’un château médiéval avec son donjon et ses basses-cours.

Les casernements

Chacune des trois casernes est un volume parallélépipédique de 54m x 14.50m et de 9m de haut, avec une toiture en ardoise de 45°. Il est attesté que la plupart des couvertures d’origine étaient en ardoises. Toutefois, celles-ci étaient de provenance locale, donc parfaitement « intégrées » sur le plan de la résistance aux conditions climatiques et assimilables à des lauzes par leur taille et leur pose. Leur remplacement à la fin du XIXe et au début du XXe siècle par des ardoises d’Angers, peu adaptées au climat par leur trop faible épaisseur a conduit à une altération rapide des couvertures. L’aspect des toitures a été modifié par le calibrage et le mode de pose des ardoises.

Le projet de sauvetage

Compte-tenu de l’urgence à intervenir (les toitures se sont effondrées, les souches de cheminées menaçaient de s’effondrer et les infiltrations d’eau présentaient un sérieux risque pour la conservation des bâtiments à court terme), il est proposé une solution de mise hors d’eau consistant en la mise en œuvre d’une charpente couverte en bacs acier après dérasement des souches de cheminées. Cette solution simple présente l’intérêt du moindre coût, tout en assurant une mise hors d’eau immédiate,  pérenne, sans obérer l’avenir. Le principe constructif de ces combles étant parfaitement documenté, la restitution des dispositions d’origine resterait toujours envisageable.

Évaluation

Points positifs
  • Le choix de bacs acier de teinte ardoise s’impose par la facilité de mise en œuvre.
  • Le dérasement des souches de cheminées, outre l’économie de leur restauration, évite de multiplier les ouvrages d’étanchéité d’abergement, complexes et coûteux.
  • La silhouette générale des casernes sera conservée par le maintien de la volumétrie d’ensemble.