Le Guillestrois, entre réel et imaginaire

Communauté de communes du Guillestrois - 1er octobre 2010 - 1er février 2013

Présentation

Les actions du projet « Sites Phares » de la Communauté de communes du Guillestrois ont visé à créer une offre de tourisme patrimonial sur l’ensemble du territoire, en s’appuyant sur l’attractivité du site de Mont-Dauphin et du réseau culturel transfrontalier.

Objectifs du projet :

  • Créer des outils de promotion du patrimoine et des événementiels culturels du territoire des Hautes Vallées ;
  • Organiser une saison culturelle ;
  • Créer un maillage de sites patrimoniaux mis en valeur sur le territoire du Guillestrois.

Réalisations :

  • Création de circuits de découverte du patrimoine via des supports papier et panneaux ;
  • Réalisation d’un parcours d’art contemporain à ciel ouvert, sur quatre communes du pays du Grand Briançonnais.

Coût : 109 312 € TTC

Projet faisaint parti du Plan Intégré Transfrontalier des Hautes Vallées qui a regroupé 25 partenaires français et italiens, dont la CCG. L'objectif de ce programme était d'apporter des valeurs environnementales, sociales, culturelles et économiques dans la zone des Hautes Vallées.

Gestion du projet localement

  • Un comité de pilotage constitué d’un représentant élu de chaque commune ;
  • Documents de références : inventaire du patrimoine sur le Guillestrois réalisé par le service de l’inventaire régional
  • Ressources locales : association du Pays Guillestrin et association Vars au Fils du temps
  • Appels d’offres : Agence Médiévale pour les circuits de découverte du patrimoine – association Voyons Voir pour le parcours d’art contemporain à ciel ouvert

Création de circuits de découverte du patrimoine matérialisés par des supports en français, anglais et italien :

  • Un circuit des belvédères matérialisé par 5 tables d'orientation et 2 panneaux d'information, valorisés et animés par une carte-dépliant « Circuit des belvédères le Guillestrois entre réel et imaginaire » ;
  • Un livret-mémo « Circuit du patrimoine » qui raconte à travers un personnage propre à chaque commune l'histoire avec des focus sur une anecdote, un fait, une coutume directement lié à l'histoire

Carte-dépliant et livret-mémo sont disponibles gratuitement dans les offices de tourisme.

Choix des sites en concertation avec les communes et les associations locales.

Saison culturelle des Hautes-Vallées

En partenariat avec les Communautés de communes du Briançonnais, du pays des Ecrins et des Escartons du Queyras :

  • Création d’un parcours d’art contemporain à ciel ouvert, sur quatre communes de ces territoires, du 30 juin au 16 septembre. L’objectif de faire circuler les visiteurs sur le territoire et de montrer autrement le patrimoine fortifié a été réalisé. Quatre artistes en résidence ont rencontré et montré leur vision du territoire
  • Réalisation de document de communication bilingue (français/italien) et d’une journée d’inauguration ouverte à tous les partenaires.
Plan de financement

Coût : 109 312 € TTC

Dépenses

  • Prestations de services : 93 570,22€ TTC
  • Missions, déplacements : 592,93 € TTC
  • Personnel recruté : 15 148,61 € TTC

Recettes

  • FEDER : 59,2 %
  • CR PACA : 8,4%
  • CG Hautes-Alpes : 5%
  • FNADT : 7,4 %
  • Auto-financement : 20%

Évaluation

Points positifs

Circuits de découverte du patrimoine :

  • Retour positif des office du tourisme du territoire sur le livret-mémo : cela correspond aux attentes des visiteurs et apporte un plus sur le territoire. Le livret-mémo n'est pas à disposition mais donné comme "cadeau".
  • L'association Vars au Fil du temps a réalisé un panneau d'interprétation pour le four du hameau de Ste Marie en reprenant la charte graphique du projet.

Parcours d’art contemporain à ciel ouvert

  • Ce parcours d’art contemporain a été présenté au public du 30 juin au 16 septembre 2012 avec quelques 6 800 visiteurs sur la période. Des efforts conséquents ont été réalisés en matière de communication et de médiation.
  • Parcours qui a apporté un autres regards sur le patrimoine et liés des sites patrimoniaux du nord du département entre eux.
  • Retour d'expérience professionnel de travail positif entre communautés de communes.

Retombées culturelles :

A travers l’action de valorisation du patrimoine historique et culturel, les habitants de la Communauté de communes du Guillestrois, notamment via des associations locales, se réapproprient progressivement leur histoire et les traces de leur identité. A cette occasion il a été constaté que si les liens franco_italiens ne sont plus aussi fort d’un col à l’autre, une partie de l’histoire commune est encore présente dans les mémoires et actives auprès des anciennes générations.

Au niveau du Guillestrois, les partenaires italiens n’étant pas ceux des vallées frontalières, les échanges et l’histoire commune est plus distante.

Retombées économiques et sociales :

Il était attendu une mise en réseau et une valorisation des itinéraires touristiques et/ou excursions transfrontalières pour augmenter la présence et les échanges touristiques. Les produits touristiques créés sont encore trop récents pour pouvoir mesurer ces retombées. Ils sont néanmoins au service d’un tourisme moins saisonnier et familial. Le retour d’informations des offices de tourisme sur le territoire du Guillestrois montre la pertinence du développement d’offres de tourisme culturel avec des visiteurs de différentes nationalités.

Suite à ce premier projet, la Communauté de communes du Guillestrois a développé un second projet d’itinéraires du patrimoine accessible via une application mobile. Sites Phares a mis en lumière la nécessité de garder traces de la mémoire du territoire. De ce fait, une collecte orale et de documents anciens, le tout numérisé, a été réalisée en parallèle en 2012.

Retombées environnementales :

Les actions et produits touristiques créés sur le Guillestrois, dans le cadre de Site Phare, ont été réalisés en coordination avec les projets villages éducatifs et géoparc par le biais d’une coordination régulière entre chargées de mission. Les itinéraires patrimoniaux emprunte et croise les itinéraires « géologique » en permettant la création par le visiteur de circuit pluri-thématique et fréquentable aussi à l’inter-saison. L’ensemble des itinéraires patrimoniaux se réalise en extérieur et en interaction forte avec le patrimoine naturel du territoire.

Points négatifs

Conduite de projet avec les prestataires :

  • Bien définir auparavant ce qui est souhaitait comme prestation (cahier des charges), les attendus et faire des points réguliers
  • Prendre le temps de la réflexion en amont
  • s'appuyer sur une véritable expertise scientifique

Evaluation globale du projet Sites Phares du PIT des Hautes-Vallées :

  • La dimension transfrontalière de l’opération est peu effective tant dans le contenu des projets que dans leur pilotage. Il semble que le temps et la méthode ont manqué pour concevoir, en amont, une coopération européenne qui impacte le contenu des activités mais aussi leur conduite.
  • Sans doute cela est-il la conséquence d’un déficit de réflexion sur le projet culturel de territoire à l’échelle des Hautes Vallées : on note un manque d’accompagnement scientifique et d’expertise professionnelle sur la thématique culture au sens large.
  • La concertation n’a pas assez portée sur la plus value européenne attendue : mobilité des populations, des publics, des usagers, dialogue des citoyens, enrichissement des contenus des activités, échanges de pratiques professionnelles ou de recherches scientifiques  …
  • La gouvernance collective a souffert de ce déficit et en a découlé un manque de stratégie collective : pas de plan stratégique ni de plan de communication, ni de clarté dans la répartition des tâches et des responsabilités.
  • L’opération affiche plutôt un catalogue d’activités que des activités liées entre elles : les projets restent centrés sur leur territoire, au mieux en collaboration avec un autre territoire du partenariat.
  • On peut noter par ailleurs la faiblesse de la mise en réseaux professionnels dans activités culturelles : réseaux régionaux, nationaux et européens dans les secteurs du spectacle vivant comme dans celui des patrimoines.
  • Reste que, malgré le turnover des équipes et les difficultés rencontrées par les partenaires italiens (à cause de la réforme des collectivités territoriales) une réelle expérience du partenariat a été vécue ;
  • Une bonne connaissance des territoires et des ressources a permis la mise en relation des institutions et des équipes.
  • Une meilleure compréhension des rouages institutionnels et administratifs existe dés lors comme point d’ancrage d’un nouveau projet.